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Autisme et sommeil - partie 2

- Julie BOUCHONVILLE

Autisme et sommeil - partie 2

 

La semaine dernière, nous avons parlé de l’incidence des troubles du sommeil et de l’impact que cela pouvait avoir sur la qualité de vie des personnes concernées. Aujourd’hui, abordons le versant plus souriant de cette problématique : ce qui peut être fait pour améliorer la qualité du sommeil.

 

Améliorer la qualité du sommeil

Il n’y a pas de remède miracle pour mieux dormir, mais des pistes existent bel et bien et plusieurs d’entre elles donnent de très bons résultats. Que mon lecteur ne perde pas espoir !

 

Dans un premier temps, tenir un journal de sommeil est très utile : la personne concernée peut le tenir elle-même ou quelqu’un d’autre peut le tenir pour elle, selon ce qui est le plus pratique. On y notera les heures de coucher, de réveil, le rituel de coucher observé, les réveils potentiels pendant la nuit, la qualité du sommeil, etc. Toutes les informations utiles devraient s’y retrouver pendant deux à trois semaines. Cela devrait permettre d’identifier certaines tendances.

 

Ensuite, pour ce qui est des interventions à mettre en place, ce n’est pas le choix qui manque. Le premier paramètre qu’on peut modifier est simplement l’environnement de la personne souffrant d’un trouble du sommeil. Les jeunes enfants ou les personnes qui communiquent sans passer par l’oral peuvent avoir du mal à l’exprimer mais il se peut que quelque chose dans leur chambre les dérange : un bruit parasite, un silence trop oppressant[3], une odeur résiduelle, un drap qui gratte, un matelas qu’on n’a pas retourné depuis longtemps ou un oreiller qui n’a plus juste la bonne forme, les lumières de la rue qui donnent dans la pièce, une pièce trop sombre au contraire, une température trop chaude ou trop froide, une hygrométrie trop ou pas assez élevée, … Gardons à l’esprit que les autistes ont les sens plus affûtés que les neurotypiques : nous pouvons détecter et trouver agaçants des éléments dont les neurotypiques ne soupçonnent pas l’existence.

Tout ceci peut être facilement ajusté avec un minimum d’investissement.

 

Une autre modification simple à implémenter est la mise en place d’une routine. Comme on l’a vu la semaine dernière, au plus nous sommes routiniers, au mieux notre cerveau peut planifier notre journée et anticiper ce qu’on attendra de lui. Se lever et se coucher à la même heure tous les jours, idéalement même le week-end, est un vrai plus[4].

Pratiquer une activité physique régulière aide aussi à mieux dormir, entre autres en accroissant la durée des phases de sommeil profond.

On pourra en outre s’assurer qu’aucun trouble digestif ne vienne perturber la nuit en évitant de consommer des aliments qui font réagir les intestins les plus irritables, et en maintenant quelques heures entre la fin du dernier repas et le coucher.

 

Arrive ensuite la partie plus médicalisée de la question : si de simples modifications du quotidien ne parviennent pas à régler le problème, il est temps d’aller parler à son médecin traitant pour explorer d’autres pistes avec lui.

L’une de ces pistes pourra être la question de l’apnée du sommeil, qui nuit à la qualité du sommeil sans forcément impacter sa durée et peut donc passer sous le radar. Une opération aussi simple que l’ablation des amygdales peut améliorer drastiquement la qualité de vie de la personne qui la subit.

Toujours avec son médecin traitant, il peut être pertinent de parler des effets secondaires d’un traitement médicamenteux. Par exemple, les personnes prenant des bêta-bloquants, entre autres dans le traitement de l’hypertension, peuvent souffrir d’insomnie, de même que les personnes dont le traitement inclut des stimulants comme celles souffrant d’un trouble de l’attention. Le médecin pourra peut-être ajuster les doses, modifier le moment de la prise de médicament, ou proposer une aide médicamenteuse pour contrebalancer ces effets secondaires.

L’aide médicamenteuse en question peut être diverse. Dans un premier temps, la phytothérapie peut suffire : plusieurs plantes comme la passiflore officinale ont des effets sédatifs avérés. Une autre alternative est la prise de mélatonine de synthèse : comme on l’a vu, cette molécule permet la régulation du rythme circadien et de nombreux processus en découlant. Si elle est en déficit, comme cela semble être le cas chez de nombreuses personnes autistes, l’endormissement est compliqué et la personne peut se retrouver à fixer le plafond tandis que ses pensées tournent en boucle, exactement comme si elle avait décidé d’aller s’allonger en pleine matinée sans bonne raison. Une supplémentation peut être une piste intéressante à explorer. Attention ! Bien que cette substance soit en vente libre, j’encourage toutefois mon lecteur à ne pas en consommer sans en parler à son médecin traitant : plusieurs dosages existent sur le marché, dont certains complètement déraisonnables, et l’aide d’un professionnel peut être utile pour déterminer la marque à privilégier. De plus, le médecin traitant pourra mettre en garde contre des interactions entre la mélatonine et d’autres traitements.

 

Peut-on guérir l’autisme avec plus de sommeil ?

Ah, le bon vieux graal de la guérison. Mon lecteur s’en doute : non, bien sûr qu’on ne va pas guérir l’autisme de qui que ce soit juste parce que cette personne sera mieux reposée. On va en revanche pas mal améliorer sa qualité de vie ! Un cerveau bien reposé est un cerveau qui apprend bien, qui gère mieux l’imprévu, l’anxiété et la frustration, qui peut réguler son appétit et son humeur et dont le système immunitaire pourra faire un boulot correct. La personne se sentira mieux et sera plus facile à vivre pour son entourage, ce qui n’est pas négligeable.

 

Conclusion

Les troubles du sommeil ont un impact réel sur le bien-être et la santé de ceux qui les subissent et de leurs proches, mais ils ne sont pas une sentence sans appel. Des pistes d’amélioration existent et j’encourage mon lecteur à les explorer avec enthousiasme : la vie est trop courte pour mal dormir. Il ne me reste qu’à lui souhaiter une bonne journée mais aussi, bien sûr, une excellente nuit.

 

(N.B. : cet article a été écrit suite à une demande faite en commentaire sur le blog. Si vous aussi aimeriez que je parle d’un sujet en particulier, n’hésitez pas à le faire savoir via les commentaires!)

 

[3]Si mon lecteur l’ignore, des générateurs de bruit blanc existent. Ils émettent un son neutre qui a un effet de « bruit de fond » apaisant, idéal pour ceux qui ont tendance à ne pouvoir s’endormir qu’avec la télé allumée, par exemple.

[4]A défaut du lever et du coucher aux mêmes heures, se coucher à la même heure tous les jours est déjà un bon début même si on désire faire la grasse mat’.


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