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Autisme et substances : la caféine Partie 2

- Julie BOUCHONVILLE

Autisme et substances : la caféine Partie 2

La semaine passée, nous avons ouvert la question de la caféine, et de son effet sur les personnes ayant un TSA. Y sommes-nous immunisés ?

 

La caféine n’a pas d’effet sur les autistes ?

La caféine a en fait un effet différent. Les études concernent plutôt les effets de la caféine in utero, mais nous pouvons déterminer une série d’effets en nous basant sur ce que nous savons factuellement.

 

Sommeil

Comme mentionné plus haut, la caféine empêche le cerveau de traiter l’adénosine. C’est plutôt bien pour éviter de se sentir fatigué, mais justement, comme l’adénosine participe au processus d’endormissement, cet endormissement peut être perturbé.

On notera également que la demi-vie[1] de la caféine, en moyenne 5 h, mais pouvant aller jusqu’à 8 h, fait qu’il peut en rester des doses significatives dans l’organisme au moment du coucher, quand bien même le dernier café remonterait à plusieurs heures. Si c’est le cas, il se peut que le sommeil soit d’une moindre qualité, puisque même pendant le repos, les molécules d’adénosine ne peuvent se fixer correctement à leurs récepteurs pour être recyclées, ces derniers étant occupés par la caféine. La personne peut donc se réveiller encore fatiguée, puisque son cerveau n’a pas pu se débarrasser de toute son adénosine.

Comme mentionné plus haut, cet effet sur la fatigue et le sommeil est à mettre en équilibre avec la relaxation et l’apaisement provoqués par un taux de dopamine corrigé : un esprit très dispersé qui tourne en rond ou un trouble de l’humeur sont eux aussi des obstacles potentiels à un bon sommeil.

 

Dysfonction exécutive

Nous l’avons abordé la semaine dernière plus en détail aussi je ne m’y attarderai pas : un taux de dopamine corrigé, c’est de la dysfonction exécutive en moins, que l’on soit autiste ou que l’on ait un TDAH. La dysfonction exécutive étant l’un des symptômes pénibles de l’autisme, la voir diminuer est en soi une source de bien-être. 

 

Anxiété

La caféine, on l’a dit, amène un petit pic d’adrénaline, et compte parmi ses effets une stimulation du système cardiovasculaire. Pour les personnes qui ont tendance à l’anxiété, ces effets peuvent renforcer le sentiment d’angoisse diffuse, voire être le déclencheur d’une crise de panique.

Ceci est à mettre en équilibre avec le fait qu’un taux anormalement bas de dopamine — toujours elle — est un facteur aggravant de la sensation d’anxiété. Le corriger peut amener du soulagement au niveau de l’humeur et de l’état psychologique.

À voir, donc, si une certaine dose est tolérable, ou si dès la première tasse, la personne se sent plus anxieuse — en sachant que c’est susceptible de varier d’une circonstance à l’autre.

 

Digestion

Les personnes ayant un TSA ont souvent une digestion compliquée[2], qu’il s’agisse d’intolérances/sensibilités alimentaires ou d’intestins irritables. La caféine ayant un effet diurétique et le café, un effet laxatif, ces troubles digestifs peuvent être empirés ou améliorés par leur consommation. Là encore, les résultats sont susceptibles de varier d’une personne à l’autre et même d’une situation à l’autre, selon la santé intestinale du moment.

 

Automédication et autisme

Il peut être tentant, surtout quand on a de l’anxiété sociale et qu’il est pénible de contacter son équipe thérapeutique[3], de se tourner vers l’automédication en se disant que tant que l’on n’expérimente que sur soi, on ne fait de mal à personne. Loin de moi l’idée de juger quiconque pour les décisions qu’il lui semble devoir prendre, mais je rappelle ici que la caféine est une substance toxique pour les mammifères aussi, une fois que l’on dépasse la dose considérée comme sûre — 400 mg par jour à peu près, variable d’un individu à l’autre.

Les premiers signes d’un surdosage incluent la nausée et/ou des vertiges, des maux de tête, de l’agitation et/ou de l’anxiété. Idéalement, il ne faudrait jamais en arriver là, mais si c’est le cas, il est important d’arrêter la prise de caféine dès les premiers symptômes et de s’hydrater correctement avec de l’eau le temps que le corps se débarrasse de la substance.

 

Conclusion

J’espère avoir clarifié la situation pour mon lecteur, et ne pas l’avoir trop déçu en lui apprenant que même si un café le détend, son sommeil peut quand même en être affecté. N’hésitez pas à partager en commentaires vos propres anecdotes relatives à la consommation de ce délicieux stimulant.



[1]Le temps nécessaire pour qu’une substance perde la moitié de son activité. Si on prend l’exemple de la caféine, environ 15 minutes après avoir pris un café, l’effet de la caféine est pleinement ressenti, il est à 100 %. Environ 5 h plus tard, soit la durée de la demi-vie, cet effet a diminué de moitié, on est à 50 %. Encore 5 h après, il a encore diminué de moitié, on est à 25 %. Etc.

[3]Sans parler de créer une équipe thérapeutique.

Pour toute question sur nos articles de blog, contactez la rédactrice à : juliebouchonville@gmail.com


1 comentario
  • Bonjour,
    Votre article est très intéressant !
    Un de mes intérêts restreint est….. le café !
    Parce que de quel café parle t’on ? Celui des dosettes absolument immonde dont la commercialisation détruit des petites exploitations et fait disparaître une quantité d’espèces de café parce que l’industrie exige une uniformité des fruits ?
    Ou même celui de certains établissements (bistrots, restaurants..) dont la machine à extraction est rarement nettoyée ce qui va donner une amertume et des goûts de brûlé désagréables ? Sans compter le goût et l’odeur de l’eau du robinet
    Ou bien celui qui va être extrait dans les règles de l’art ?
    Comme la dégustation du vin, celle du café possède quasiment la même roue des saveurs
    Que l’on aime l’espresso, le café long ou des cafés gourmands le choix du café, de la finesse de son broyage, de son temps d’extraction, de l’eau et de sa température : c’est tout cela qui fera la différence
    D’abord on n’achètera plus du café moulu et on privilégiera le café en grain
    On investira dans un broyeur qui permettra le choix de la finesse de ce broyage
    L’eau sera choisie en fonction de son faible “résidus à sec” Volvic et Mont Roucous sont les meilleures !
    La température de l’eau est aussi importante : pour mon goût personnel c’est 97°
    (jamais d’eau bouillante ! café bouillu café foutu ! Ahahaha)
    Pour un expresso : torréfaction “foncée” (italienne !) mouture très fine (farine) et extraction avec 9 bar de pression
    Plus l’extraction sera courte, moins il y a de caféine ! Privilégier un “ristretto” et l’allonger avec de l’eau chaude !
    Pour un café infusé (filtre), torrefaction “claire”, broyage grossier (+ ou – la même taille que le gros sel) et on ajoute l’eau délicatement
    Idéal : Un Chemex !
    Bien comprendre que ce qu’on extrait du café est l’huile du grain et que la caféine se développe quand on fait mal son café et que le temps de l’extraction ainsi que la finesse de la mouture sont essentiels…

    What else ? Désolé mais cette publicité est totalement mensongère…. comme toutes les publicités !
    Informez vous !
    Bonnes dégustations

    Jean-Michel en

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